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Mai / 07

Un Temps des Mémoires sous le signe des résistances

By / Florian Dacheux /

Cette année, le thème proposé pour les commémorations liées à la mémoire de l’esclavage porte sur les résistances.

Un Temps des Mémoires sous le signe des résistances

Alors que Maryse Condé, première présidente du comité pour la mémoire de l’esclavage issu de la loi Taubira, nous a quittés il y a déjà un mois, le Temps des Mémoires a démarré le 27 avril (date de l’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848). Jusqu’au 10 juin (ainsi que le 9 octobre à Saint-Barthélemy et autour du 20 décembre à La Réunion), commémorations, expositions et événements évoqueront notre histoire commune.

 

Cette année, le thème proposé porte sur les résistances à l’esclavage. A commencer par Haïti, dont la population est actuellement confrontée à une grave crise sécuritaire. « Car s’il est un pays qui dans l’histoire du monde incarne la résistance à l’esclavage, c’est bien Haïti, cet Etat né de la révolution menée par les esclaves eux-mêmes dans la colonie française de Saint Domingue, et qui y a réalisé les idéaux universels proclamés par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyens », affirme Jean-Marc Ayrault, Président de la FME. Le conseil d’administration de la FME vient de lancer un appel en faveur du peuple haïtien, à un an du bicentenaire de la « double dette » que la France a imposée à son ancienne colonie.

 

Côté commémorations, tous les maires de France sont censés organiser une cérémonie, soit le 10 mai, journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, soit le 23 mai, journée nationale en hommage aux victimes de l’esclavage. Reste que beaucoup de villes manquent à l’appel, et ce 23 ans après la loi Taubira du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité… C’est dire le déni encore en vigueur dans certains territoires… 

 

Par ailleurs, 31 figures de résistances seront exposées à l’automne prochain dans quatre gares de France (Lyon Part-Dieu, Marseille Saint-Charles, Paris Gare de Lyon (hall 2 & 3) et Toulouse Matabiau) à travers une exposition inédite autour de personnages célèbres ou méconnus de l’Histoire de France, acteurs de la lutte contre l’esclavage et ses héritages entre le 16e et le 21e siècle.

 

 

La carte des événements : ÉVÉNEMENTS 2024 MÉMOIRE DE L’ESCLAVAGE | Fondation pour la memoire de l’esclavage (memoire-esclavage.org)

Dans le cadre des journées de commémoration de l’esclavage et de son abolition, la FME et le musée du quai Branly – Jacques Chirac s’associent pour proposer une série de films mobilisant la mémoire de l’esclavage à partir de plusieurs points de vues et imaginaires.

 

Cette année, Esclavage & Cinéma met à l’honneur des films où la résistance est le mot d’ordre des esclaves. Alors que M Marronnage déroule un univers dystopique et afro-futuriste, La Rivière Tanier sur l’île Maurice au XXe siècle, Lève tes morts à La Réunion au XVIIIe siècle et Tamango sur un navire négrier clandestin du XIXe siècle, ces trois films montrent l’importance de la résistance. Se déroulant à des époques différentes, dans des lieux différents, ces films se rejoignent par la célébration des combats quotidiens des personnes mises en esclavage et de leurs descendants.

 

Résister, c’est s’opposer au système, aux maîtres et à leur culture tout en affirmant la sienne.

 

Le programme : ESCLAVAGE & CINÉMA – Résister ! Survivre, s’opposer, se révolter | Fondation pour la memoire de l’esclavage (memoire-esclavage.org)

Retrouvez-nous le 15 juin à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). Notre reporter vidéaste Aziz Oguz sera aux côtés des jeunes du Conseil Municipal des Enfants invités à commémorer l’abolition de l’esclavage allée Aimé Césaire.

 

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Florian Dacheux