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Sep / 02

“Ni Chaînes, Ni Maîtres” : une lutte pour la liberté

By / La Rédaction /

Ni chaînes ni maîtres de Simon Moutaïrou nous transporte dans une époque marquée par la résistance et la quête de liberté, à travers le marronnage et le personnage d’un esclave qui refuse l’ordre colonial. Un film poignant et immersif que la rédaction de D’Ailleurs & D’Ici vous conseille fortement dès le 18 septembre au cinéma.

“Ni Chaînes, Ni Maîtres” : une lutte pour la liberté

Si certains pays rayonnent tant aujourd’hui, cela s’explique en partie par certaines atrocités commises dans le passé, à savoir la colonisation et l’esclavage. Entre le milieu du XVIIème siècle et les années 1850, 12 à 18 millions d’Africains ont été déportés depuis l’Afrique subsaharienne vers les Amériques, au profit des négriers occidentaux.

 

Dans les livres d’Histoire, la France est un pays de gloire et de conquête, certes. Mais il est primordial de connaître également les moyens utilisés pour devenir un pays aussi puissant. 1848, c’est la date à laquelle a été aboli définitivement l’esclavage sur les territoires français… En effet, la France a été responsable d’une longue période d’oppression envers les peuples noirs africains, qui ne peut être oubliée.

Pour replonger dans cette sombre époque où la couleur de peau déterminait les droits de chacun, le film de Simon Moutaïrou Ni Chaînes Ni Maîtres, qui sort en salle le 18 septembre prochain, le fait avec brio. Un drame historique témoignant de l’esclavage sur l’Isle de France (actuelle île Maurice) avec au casting Camille Cotin, Ibrahima Mbaye, Benoît Magimel, Anna Thiandoum ou encore Vassili Schneider.

 

L’histoire commence en 1759 dans la plantation de cannes à sucre d’Eugène Larcenet. Les esclaves y sont traités sans pitié. Parmi eux, Massamba, un père prêt à tout pour que sa fille soit affranchie. Un jour, malgré les dissuasions inhumaines (marquage au fer rouge, coupage d’oreille, …), Mati s’enfuit de la plantation. Madame la Victoire, une célèbre chasseuse d’esclave est engagée pour la traquer. Massamba décide à son tour de s’enfuir, à la recherche de sa fille. Il rompt à jamais avec l’ordre colonial et devient ainsi un “marron. Une traque sans relâche commence, dont les scènes d’action ne manquent pas. Pendant 98 minutes, vous suivrez la vie d’un esclave et sa fille luttant désespérément contre leur sort, n’acceptant ni chaînes ni maîtres.

 

 

Gabriel Dubreuil

© crédit photos CHI-FOU-MI PRODUCTIONS – LES AUTRES FILMS – STUDIOCANAL – FRANCE 2 CINEMA

Une exposition pour approfondir

Pour continuer sur le thème de l’esclavage, l’exposition MANIFEST nouveaux regards sur l’esclavage colonial, ouvre ses portes à l’Atelier, 1 rue Chateaubriand, à Nantes. Du 19 septembre au 6 octobre 2024, vous pourrez y découvrir les 13 œuvres d’art digitales, conçues par 22 artistes européens pendant les deux années du projet MANIFEST, entre Budapest, Lisbonne et Copenhague.