MODE ET BEAUTÉS POUR TOUS…

Mai / 12

MODE ET BEAUTÉS POUR TOUS…

By / akim /

MODE ET BEAUTÉS POUR TOUS…

Égaux devant le style
Marre de la mode adaptée ! Ces vêtements « informes, souvent moches et horriblement chers, rapporte Mathieu Mienné, acteur
et modèle en situation de handicap.  Vous payez des pantalons cent cinquante euros alors qu’ils sont trois fois moins chers dans le prêt-à-porter. Et les marques savent qu’il nous faut puiser dans le faible revenu de nos allocations pour
les acheter. » De plus, comme l’assure Mathieu Mienné : « Cette gamme vestimentaire est pensée pour des personnes avec une infirmité lourde. Elle ne convient pas à l’ensemble des handicapés. » De cette indignation est née l’association Cover Dressing. Elle promeut l’accessibilité de tous aux vêtements du prêt-à-porter. « Bien souvent, les retouches à faire sont minimes : un rivet à retirer, des fermetures Éclair à ajouter. Des tissus à assouplir… et le tour est joué », explique Muriel Robine, présidente de l’association. Le collectif est en discussion avec l’Élysée pour établir un label « Bien-à-porter », disponible dès 2016. La marque Eram, volontaire pour participer au projet, livrera à Cover Dressing quelques vêtements de ses collections pour les rendre plus accessibles. « Les habits sont des outils d’intégration. Pourquoi les personnes handicapées ne seraient-elles pas tout aussi exigeantes que les autres sur leur style vestimentaire ? » souligne Muriel Robine. Prochaine étape : une fashionweek avec
des mannequins handicapés. L.C.

À quand un féminin vraiment pluriel ?
Bien sûr, il y a le mythique Amina qui fête ses quarante ans. Mais le célèbre magazine de la « femme africaine », à forte dimension internationale, incarne peu la jeunesse multiculturelle de France. Et lorsqu’on cherche en kiosque des féminins qui ressembleraient à nos rues et notre quotidien, cela n’existe pas. À croire que le projet relève de l’exploit. Aussi faut-il se tourner vers quelques magazines qui ciblent leur lectorat par origine ethnique. Miss ébène pour les Noires, Gazelle pour les Maghrébines, et rien pour refléter la mythique expression black-blanc-beur. Si ces deux magazines maintiennent leur diffusion autour de trente mille exemplaires (contre quatre cent mille pour les féminins grand public), aucun autre n’est venu les concurrencer durablement sur ce terrain. Quant aux Asiatiques, l’idée ne semble avoir effleuré personne.
« On nous demande souvent de valoriser les people français comme Aïssa Maïga ou Sonia Rolland plutôt que les stars américaines. Mais, lorsque nous essayons, les ventes chutent », déclare Alexandra Mephon, rédactrice en chef de Miss ébène.
C’est bien de souhaiter une presse qui nous ressemble, encore faudrait-il la soutenir lorsqu’elle arrive !

Bilguissa Diallo

Sacré costard !
Costard-cravate, déguisement imposé par Dieu sait qui : système, école, boulot, copain, copine, ou pire encore… par votre propre mère. Elle vous dira, une fois la cravate nouée autour de la gorge comme la corde à celle du pendu, comment, oui ainsi, vous avez l’air plus sérieux, plus propre, plus beau, plus convenable… plus comme tout le monde en somme et un peu moins vous-même.
Attention, bien choisir son costard-cravate ! Il pourrait vous accompagner du mariage à la tombe. Son prix exorbitant vous oblige souvent à n’en choisir qu’un ou deux pour toute une vie. Et on le ressort à chaque occasion solennelle, c’est-à-dire ennuyeuse. Car le costard-cravate est fréquemment associé aux situations stressantes, gênantes ou pénibles. Notre revanche ? C’est lui, oui lui, qui passera ensuite le reste de 

 

Sortir des plus grandes écoles ne protège pas du regard accusateur du recruteur, si vous ne portez pas la sacro-sainte chemise blanche, accompagnée de son pantalon à pinces et de son veston noir. Celui-là même qui vous fera des auréoles grosses comme le poing durant tout l’entretien, mais que vous ne pourrez jamais retirer.son existence tout au fond… d’une armoire.

Ludovic Clerima 

akim