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Juil / 02

Le musée de notre histoire commune

By / La Rédaction /

Selon les dires de l’extrême droite, l’immigration serait la cause de tous nos soucis. C’est pourtant le fondement de notre histoire commune. Zoom sur l’exposition permanente du Musée National de l’histoire de l’immigration, au Palais de la Porte Dorée à Paris.

Le musée de notre histoire commune

Rouverte depuis le 17 juin 2023 après trois ans de travaux, la galerie permanente du Musée national de l’histoire de l’immigration présente un espace intégrant les recherches récentes sur l’immigration en France. Plus grand que le précédent parcours et plus accessible, notamment au jeune public, le nouveau Musée déroule sur 1800 m² un récit chronologique, thématique et sensible en onze dates clefs, de 1685 à nos jours, avec une dernière section consacrée aux questions contemporaines.

 

Mêlant documents d’archive, photographies, peintures, sculptures, affiches, parcours de vie, créations artistiques contemporaines et outils de médiations numériques pour tous les âges, cet espace didactique et évolutif apporte à chaque visiteur les éléments essentiels pour connaître l’histoire de l’immigration et comprendre qu’elle est une composante indivisible de l’histoire de France. Près de 600 items renouvellent à plus de 80 % l’ancien parcours.

Manifestation d’ouvriers immigrés à Paris, 1972 © EPPPD-MNHI Jacques Pavlovsky/RAPHO

Plus que jamais en résonance avec les grandes questions qui animent nos sociétés contemporaines, le nouveau Musée a pour ambition de faire de l’histoire de l’immigration un élément central de l’histoire nationale, de participer à la reconnaissance de cette histoire et de nourrir la réflexion. S’appuyant sur une approche historique à partir de faits migratoires majeurs des trois derniers siècles, l’exposition opte pour un cheminement chronologique en 11 dates repères qui résonnent avec des temps forts de l’Histoire de France.

 

Moriamé Saie, Le racisme divise, Le racisme fait diversion, Le racisme tue, 1973 ©EPPPD-MNHI

L’immersion débute sous l’Ancien Régime en 1685 – date de la révocation de l’Édit de Nantes et de la promulgation du Code Noir en France – et permet d’aborder au fil des périodes la construction et l’évolution des statuts et des citoyennetés, les mouvements migratoires, l’hospitalité et la xénophobie, l’histoire sociale et culturelle des migrations mais aussi les luttes et les controverses. Les dates repères qui scandent les différentes sections chronologiques sont l’occasion de raconter un nouveau récit de l’immigration en France – politique, économique, culturelle. Papiers d’identités, photos, objets personnels et de mémoire, documents administratifs, donnés par des immigrés ou par leurs proches, retracent des destins singuliers qui illustrent de manière sensible les soubresauts de l’Histoire.

 

Enfin, le parcours est jalonné d’œuvres d’artistes contemporains de la collection du Musée permettant une approche réflexive, esthétique et émotionnelle : Kader Attia, Babi Badalov, Lahouari Mohammed Bakir, Pascale Consigny, Claire Fontaine, Samuel Fosso, Mathieu Pernot, Zineb Sedira, Barthelemy Toguo, etc. ainsi que des artistes invités dans le parcours comme Gaëlle Choisne et Valérie Mréjen.

 

(sources MNHI)