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Juin / 25

A Arles, au rythme des voix et sonorités du monde

By / La Rédaction /

En cette période sombre, la 29e édition des Suds à Arles compte une nouvelle fois sur le pouvoir rassembleur de la musique. Laissez-vous envoûter du 8 au 14 juillet par l’ambiance inédite de la scène magistrale du Théâtre Antique avec des artistes originaires du Mali, de Palestine, des Comores, d’Ukraine, de Haïti, de Bretagne ou encore d’Andalousie. Mais aussi tout un tas de conférences, de moments précieux et autres siestes musicales au cœur de la capitale de la Camargue.

A Arles, au rythme des voix et sonorités du monde

«Nous vivons actuellement une période très particulière, où des personnes ayant d’importantes responsabilités n’hésitent pas à remettre en question les valeurs que nous pensions inscrites dans le marbre : celles de l’égalité, de la liberté, de la fraternité. C’est le cas en France, mais aussi ailleurs en Europe et quasiment partout dans le monde. » Ces mots sont ceux de Marie-José Justamond, présidente fondatrice des Suds, en préambule de cette 29e édition. Ici, à moins de 40 kilomètres d’Avignon où le festival de théâtre tentera lui aussi de réveiller ce qu’il nous reste d’humanité, les musiques du monde occupent une place toute particulière chaque mois de juillet. « Cette édition peut se lire comme une carte géopolitique et se vivre comme une fête, rebondit Stéphane Krasniewski, directeur des Suds. Surtout, elle fera résonner ces musiques de l’espoir qui racontent un monde qui crée, sans crainte du métissage malgré les frontières et les conflits. »

De Tiken Jah Fakoly à Twende Pamoja en passant par Souad Massi au côté des artistes de la création New’Garo

Nous retrouverons ainsi Tiken Jah Fakoly, légende vivante de la rébellion rastafari et du reggae roots panafricain, dès le mardi 9 juillet sur la scène magistrale du Théâtre Antique à l’occasion de sa tournée en acoustique. Programmée en première partie, Eléonore Fourniau vous plongera dans les répertoires anciens de chants kurdes sacrés ou profanes, d’exil et d’amour. Le lendemain, Barbara Pravi interprètera Dalida en se transcendant en authentique diva tsigane au côté des cordes balkaniques du quatuor Aälma Dili. Jeudi 11 juillet, sur les coups de minuit, la Cour de l’Archevêché accueillera l’avant-garde des musiques du monde avec Twende Pamoja, guidé par le compositeur-arrangeur Théo Ceccaldi, les beats déchaînés du DJ ougandais Faizal Mostrixx, le flow tempétueux du tanzanien Kadilida, et le rap impétueux de la nigériane Bisola Olugbenga aka Aunty Rayzor ! Notons également la présence de Souad Massi, chanteuse, auteure et compositrice franco-algérienne, qui sera en scène au Théâtre Antique vendredi 12 juillet avec les artistes de la création New’Garo pour revisiter les chansons de Claude Nougaro. Citons enfin la venue le 13 juillet de Sami Galbi, jeune artiste franco-marocain, qui fusionne raï et chaâbi avec des sonorités urbaines et une ambiance disco synthétique des années 80. Outre des concerts intimistes et autres master classes, de nombreuses conférences auront lieu à l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie, à l’instar de la rencontre Médiapart du 8 juillet avec Edwy Plenel et Johann Soufi sur « de l’Ukraine à la Palestine, la bataille du droit », tout comme la rencontre publique du 9 juillet autour de la culture comme pilier démocratique.

 

Fl. D.

(photos © Youri Lenquette et Rosalie Parent)

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