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Nov / 27

L’Oréal booste l’art urbain contre les violences sexistes et sexuelles

By / Oguz Aziz /

L’Oréal booste l’art urbain contre les violences sexistes et sexuelles

Initié par le Fonds L’Oréal pour les Femmes pour participer à faire bouger les lignes contre les violences sexistes et sexuelles, le concours Urban Shakers a donné lieu, le 16 novembre 2022, à une finale organisée au Centquatre à Paris. Après un casting aux quatre coins de la France, de Lille à Marseille en passant par Lyon et Nantes, où plus de 500 jeunes candidats-es se sont présentés, dix-huit finalistes ont été sélectionnés pour se produire sur la scène de la salle parisienne. Retour sur cette première édition réussie.

Mercredi 16 novembre au soir, les finalistes ont concouru dans quatre catégories : voix, danse, narration numérique pour la vidéo et street arts pour le graffiti, prix gagnés respectivement par la rappeuse Fanny Polly, le groupe Brainstorm Dance Company, le réalisateur Ba Mounib et le graffeur Sly2. Avec comme récompense pour chacun(e) une bourse de 20 000 euros et un accompagnement artistique d’une année. Sans oublier Fool on The Hill et Baya Massamba-Wa (prix du jury) et Women’s Project (Coup de cœur du public). « Il y beaucoup d’outils pour lutter contre les violences faites aux femmes. On soutient beaucoup d’associations et d’organisations », explique Alexandra Palt, directrice du Fonds L’Oréal pour les Femmes, à l’initiative du concours Urban Shakers. Pour Alexandra Palt, « L’art peut aussi être un vecteur pour sensibiliser à cette question. Les jeunes créateurs de l’art urbain se sont complètement approprié cette question. Et ils ont réussi à créer des œuvres incroyables. Tout ce qui nous a été présentés par les artistes était engagé, d’une grande qualité artistique ».

« ON A UNE JEUNESSE QUI NE VEUT PAS RESTER SPECTATRICE »

Pour ce mariage entre le monde hip-hop et L’Oréal, la directrice de la Fondation est allée chercher des personnalités engagées, telles que le rappeur Ben-J du groupe emblématique Nèg’ Marrons. L’artiste a accepté la mission d’être le parrain de cette première édition sur un thème fort. D’autres parrains et marraines ont ensuite été réunis pour donner corps au projet, avec notamment les deux frères et danseurs des Twins, la chanteuse Ronisia ou encore la réalisatrice Félicity Ben Rejeb Price. Le directeur général de L’Oréal, Nicolas Hieronimus, a également assisté à la cérémonie. Ce dernier a balayé le procès en récupération de la culture hip-hop. « Est-ce que L’Oréal est vraiment sincère ? J’espère que vous verrez que nous sommes sincèrement engagés », a défendu le dirigeant devant les invités de la soirée. « La culture hip-hop, c’est une culture engagée, qui est née à New York pour représenter certaines populations qui avaient besoin de faire passer des messages importants, qui allaient, à une certaine échelle, modifier la société, confie Ben-J, très satisfait de la qualité des artistes du concours. Aujourd’hui, on a une jeunesse qui a envie de bouger, qui a envie de dire des choses, qui ne veut pas seulement être spectatrice de ce qui se passe. » Selon lui, ce concours a trouvé tout son sens. « Je suis très content de cette première édition. J’espère que c’est un concours qui va perdurer. » 

Aziz Oguz


Vidéo : Aziz Oguz/D’ailleurs et d’ici
Illustrations : Groupe L’Oréal
Membres du Jury : Bolewa Sabourin, Diariata N’Diaye, François Gautret, Disek.

Fondateur de D’Ailleurs & D’Ici, Marc Cheb Sun a écrit un rapport à la demande de la Fondation L’Oréal sur la situation des femmes dans le hip-hop, à partir d’une idée de Ben-J des Nèg’Marrons. Ce rapport, pour lequel il a mené ou dirigé des entretiens sur quatre continents, a confirmé l’utilité de créer ce concours Urban Shakers dans le cadre du Fonds L’Oréal pour les Femmes.

En savoir plus ? 

URBAN SHAKERS (loreal.fr)

Oguz Aziz