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Mai / 21

L’Afrique positive a fait son show à la Cité du cinéma

By / akim /

Les RDV de Zaïa

L’Afrique positive a fait son show à la Cité du cinéma

En ce 10 mai 2018, la France commémore l’esclavage et son abolition.

A l’occasion de cette date-clé, la première édition du Salon international de l’Afrodescendance s’est tenue à la Cité du cinéma de Saint Denis. D’ailleurs et d’ici en était partenaire. 

Le choix de cette date n’est pas innocent, le but de la manifestation est «d’entretenir les valeurs fondamentales dissimulées par des évènements majeurs et historiques tels que l’esclavage, la colonisation et l’immigration»

Au programme : mode, culture, entreprenariat, art et déco afin «d’honorer la mémoire des victimes à travers des rassemblements culturels, dynamiques et constructifs.»

A mon arrivée dans la Cité du Cinéma, la froideur de l’immense hall contraste avec la chaleur de la musique qui m’accueille.

Je suis ce long couloir : j’y retrouve des véhicules de cinéma et reconnais ceux du film Taxi et du 5ème Elément… j’en oublierais presque le but de ma visite !

Un attroupement : un stand de vente de macarons et autres délices… Je ne dois plus être très loin de l’entrée.

Au mur, des portraits de personnalités noires : Nelson Mandela, Nina Simone, Cesaria Evora… Le ton est donné.

Les salons sont souvent l’occasion de rencontrer des personnalités atypiques, et je n’ai pas été déçue.

Une petite table, quelques livres empilés et un joli sourire : Cissé Diambissy,  auteure d’un livre pour enfant, m’explique son œuvre, me raconte ses inspirations et sa collaboration avec une illustratrice à la touche moderne et colorée : Founé Sissoko.

@www.ladiseusedebonneshistoires.com

Suite à la demande de ses filles, Cissé Diambissy crée des personnages qui leur ressemblent et en profite pour intégrer à son œuvre des messages pour les enfants et les parents. Je lui souhaite une belle aventure et continue à déambuler entre les stands, alors qu’une belle lumière inonde cette salle.

Au centre, un espace Conférence, une scène : j’entends une voix féminine, un anglais parfait et suis interpellée.

Une cinquantaine de personnes boivent les paroles de l’américaine Miss Chicoro, experte capillaire qui vient expliquer Comment briser ses chaînes intérieures. Un coup d’œil au programme des interventions à suivre : Entreprendre et investir en Afrique par Ayite Maureen puis L’impact économique et identitaire du Buy Black par Ekanga Claude.

L’objectif des organisateurs du salon étant de «rassembler, partager et valoriser», les thèmes de ces talks, ainsi que les invités choisis, me paraissent pertinents et couvrent aussi bien des considérations économiques que des questions de développement personnel.

À ma droite, je repère immédiatement un sublime éventail en wax… j’en demande le prix, la conversation est engagée. Danielle, d’origine camerounaise, est infirmière le jour et créatrice passionnée le reste du temps. Elle a fondé la marque Danmak et confectionne des accessoires en wax qui vont du cahier aux sacs, en passant par des bijoux, des foulards ou même des lacets aux couleurs sublimes !

@Facebook : Wax Afritude by Danmark

Les stands sont tous plus beaux les uns que les autres, les couleurs me renvoient à l’été qui approche.

Je m’arrête, j’assiste de loin à un tuto de nouage de foulard. DK Ange, du mouvement #OsezLeFoulard, clame haut et fort que cet accessoire fera «de chaque femme qui l’arbore une reine africaine». Et pourquoi pas moi ?

@Facebook : Osez Le Foulard

14 heures… Je vois que tout le monde grignote autour de moi. Apparemment un stand de bokits est ouvert. Rien que d’y penser…

Un bokit, oui ! Mais sur ma route, je vois des merveilles…

@Facebook : Himba sacs et chaussures en wax

La danseuse de salsa qui sommeille en moi est émerveillée !

Zilda Vicente me raconte son parcours. Elle imagine des sacs, des chaussures de danse et de ville à partir de matériaux nobles : le cuir pour la qualité et le wax pour ses origines africaines.

La belle angolaise installée en Vendée à La Roche-sur-Yon, professeur de danse également, crée des chaussures comme on crée un bijou. Zilda a opté pour des éditions limitées ! Mesdames… Imaginez : un modèle décliné en une paire par taille! Peut-on faire plus unique ?

Je suis subjuguée par son dynamisme.  Sa marque s’appelle Himba en hommage à un peuple de Namibie qui a gardé sa culture et son héritage à tout prix. Elle saura certainement s’imposer dans le paysage de la mode.

Il est l’heure de repartir, et je sors du salon plus riche qu’en y entrant.

Riche de belles rencontres, d’énergie positive, de soleil, de sourires et de couleurs.

Je suis confortée dans mon idée : notre culture, notre identité s’enrichit au contact des autres.

Bravo aux organisateurs pour cette première édition et merci à tous les participants qui ont accepté de s’entretenir avec moi ! Vous êtes de belles âmes et la passion qui vous anime est contagieuse.

LES RDV DE ZAÏA :

Texte : Zaïa Khennouf

Infos pratiques 

Salon de l’Afrodescendance, première édition

Site internet : www.lafrodescendance.com

Page Facebook : L’Afrodescendance

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