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Juin / 18

Une virée dans le London de la salsa

By / akim /

Voilà presque 15 ans que j’ai attrapé un virus : celui de salsa.
Ce qui a commencé par être un moyen de se faire des amis pour moi, la Frenchie exilée à Liverpool, est devenu un rendez-vous annuel incontournable.
Après un apprentissage assidu, je me suis lancée : premier Congrès de salsa. Et oui, ça existe !

Les RDV de Zaïa

Une virée dans le London de la salsa

Chaque année, fin avril ou début mai, direction Londres.
Mambo city, c’est un regroupement de «salsaholics» comme on les appelle. Deux jours et trois nuits de musique live, de cours, de danse et de belles rencontres. Autant vous dire qu’il faut se préparer physiquement.
Au revoir Paris, Hello London !
Deux heures d’Eurostar et une demi-heure de taxi m’auront suffi pour changer de planète.
Vendredi, fin d’après midi, après le check-in de rigueur et après avoir récupéré nos bracelets pour l’événement, je croise la belle Jean White dans le hall de l’hôtel.

Malgré le stress –devoir satisfaire plus de 1700 danseurs et des dizaines d’artistes durant ce weekend- Jean a toujours un mot gentil.

Jean White et son mari Robert sont les organisateurs de l‘événement : voilà quinze ans qu’ils se sont lancés dans cette folle aventure : le London 5 Star Salsa Congress[1] se tient au Radisson Edwardian Blu près de Heathrow Airport.

L’histoire est belle : d’abord simples danseurs, et après s’être essayés à la salsa cubaine, Robert et Jean se passionnent pour la salsa portoricaine (c’est ainsi qu’on l’appelle en France, aussi nommée New-York style ou Cross-body style).

Après avoir pris des cours de danse avec des artistes aussi illustres qu’Eddie Torres, Nelson Flores ou Tomas Guerrero aux Etats-Unis, ils décident d’organiser leur propre événement et de ramener le meilleur de la salsa à Londres, leur ville.

19 heures : Mon amie Mona et moi prenons possession de notre chambre. Oui, ce congrès, c’est hébergement, cours et soirées sous un même toit : celui d’un hôtel 5 étoiles.

Nous avons quelques heures pour nous restaurer et nous préparer ! Un «salsa band» est annoncé pour le soir même et fera vibrer les danseurs en mode « live ».

Pour Mona, c’est la première fois. Je lui servirai donc de guide.

23 heures : let’s go ! On quitte la chambre, une visite rapide des options à disposition s’impose : salle salsa cubaine, salle salsa porto (la principale), salle Kizomba (la nouvelle danse à la mode qui vient tout droit de l’Angola).

Comment peut-on s’ennuyer ?

Alors que je profite du concert avec les autres Parisiens qui ont fait le voyage, je ne peux m’empêcher de rester au bord de la piste juste pour m’imprégner de l’ambiance.

1h du mat’ : concert terminé. Mais des DJs prennent le relais, et ambianceront les danseurs jusqu’au matin.

5h du mat’ : Mona n’a pas tenu ! Moi, je suis assise, mes pieds ne suivent plus ! Quelques heures à danser sur des talons auront eu raison de moi ! Je contemple les survivants de la première soirée.

Mon amie, la belle vénézuélienne Tuli[1] , est aux platines. Son but est simple : garder le maximum de personnes éveillées jusqu’au petit déjeuner.

6h du mat’ : Après une douche et une nuit blanche, c’est l’heure du petit déjeuner anglais pour récupérer des forces. Café et croissants ? Non ! British Breakfast please ! Le tout accompagné de danseurs défraîchis, des ragots de la soirée et de sourires en coin des danseurs qui se sont croisés la nuit dernière.

Allez ! Au lit !

Samedi matin,… non pardon… 15h !

Direction le pub du coin pour un repas so British au soleil de la terrasse.

Les cours de danse s’enchaînent à l’hôtel depuis 11 heures pour les plus courageux, mon groupe et moi décidons de nous la couler douce.

Pourtant le programme est alléchant : mouvements afro-cubains, ladies styling et même programme intensif pour les débutants souhaitant acquérir les bases avant lundi matin.

Retour après un détour par Starbuck’s pour le café plus que nécessaire.

Un point sur le programme : les shows sont prévus pour 20 heures !

Et tout y est : lumières tamisées, maître de cérémonie et costumes de scène… le spectacle est époustouflant.

Les artistes venus des quatre coins du monde donnent des cours la journée, se produisent sur scène le soir et enchaînent avec les soirées où les fans pourront les approcher de plus près, et pourquoi pas leur voler une danse !

Seconde soirée : les filles des chambres à côté se débattent pour trouver la tenue adéquate. Nous y serons vers minuit et reproduiront le scénario de la nuit dernière : les stratégies diffèrent. Il y a celles qui attendront l’invitation et celles qui iront inviter. Peu importe, l’objectif étant de faire de nouvelles connaissances par la danse, ou de redécouvrir des visages familiers.

Les plannings des DJs sont annoncés à l’avance, les centaines de danseurs pourront choisir leur ambiance, au gré de leur envie ou de leur énergie.

Dimanche, 13h : C’est la compétition du Jack and Jill !

Grande tradition ici, et les Anglais sont bon public ! Objectif : gagner un pass gratuit pour l’année suivante… Les danseurs amateurs sont associés à des professionnels pour cette épreuve. Le but : s’amuser !

Les règles sont approximatives ; le gagnant sera le couple qui aura su faire rire, choquer, et étonner les spectateurs présents.

Avant la sieste, je passe jeter un coup d’œil au cours de Osbanis, le plus cubain des Anglais qui apprend à danser en écoutant les instruments.

Ce soir sera la dernière soirée et je compte bien en profiter à fond.

Vous l’aurez compris, Mambocity, c’est avant tout une expérience pour se couper du quotidien. L’organisation minutieuse, le luxe de l’hôtel et la programmation savent attirer chaque année de plus en plus de danseurs.

Que vous soyez débutant ou danseur aguerri, Londres saura être votre nouvelle destination latino. Réservez à l’avance, les places sont limitées.

Mon amie Mona, en tous cas, a été convaincue.

Rendez-vous en mai 2019 pour de nouvelles aventures. Et en septembre pour mon nouveau Rdv…

LES RDV DE ZAÏA :

Texte : Zaïa Khennouf

Photos : 

Photo de couverture  : Valentin Behringer, Robert and Jean White – MC Rohan Brown and all the performers Mambocity’s 5 Star Salsa Congress, 2018 

Photo 1 : Robert White and Jean White Mambocity’s

Photo 2 : Michael Ault, DJ Tuli Mar, Bristol Salsa Congress website, 2018 5 Star Salsa Congress website

Photo 3 : Valentin Behringer, Adolfo and his latin soul dancers, Mambocity’s 5 Star Salsa Congress website, 2018

Notes : 

[1] Site internet : http://www.salsadance.co.uk/congress/

[2]Son site internet : www.djtuli.com

Tuli anime aussi régulièrement le show The Latin Explosion sur Colourful radio : http://www.colourfulradio.com/presenter/latinexplosion

akim