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Juin / 20

Quand la créativité des élèves les replace au cœur de leur ville… et de leur planète !

By / akim /

Par Adèle, Samir, Lylia et Mohamed en atelier avec D’ailleurs et d’ici. Vendredi 7 juin dernier, avait lieu au lycée Langevin Wallon de Champigny-sur-Marne, le vernissage public du projet Champigny Ville Monde, initié de concert entre l’équipe pédagogique des deux établissements concernés et des artistes très impliqués dans la transmission des savoirs et l’éducation. Immersion dans l’univers créatif de ces citoyens en devenir.

Quand la créativité des élèves les replace au cœur de leur ville…

et de leur planète !

Accueil sur le parking du lycée par des élèves apprêtés pour l’occasion, un préau transformé en galerie vivante, fresques au sol, photos, installations video… Ambiance d’un vernissage animé par la présence des jeunes ravis de présenter leurs créations aux visiteurs. Ces derniers, élèves en classe de première ES, ont travaillé tout au long de l’année avec leurs professeurs ainsi que quelques artistes sur leur ancrage au sein de leur ville, leurs origines et ce qu’elles apportent à la collectivité, et leur projection dans le monde. Ce projet riche s’étale sur deux ans et implique deux établissements de la ville, le lycée Langevin Wallon ainsi que le collège Paul Vaillant Couturier. Si les travaux ne sont pas transverse aux deux écoles, chaque classe impliquée a dû produire, par petits groupes, des créations artistiques plus ou moins élaborées (collages, photos, poèmes…), participer personnellement au web-documentaire et s’approprier cette initiative qui ne les passionnait pas au départ.
«Il a fallu les convaincre de s’investir dans des heures de cours supplémentaires, la plupart d’entre eux ne comprenaient pas ce que pouvait leur apporter un tel projet puisqu’on sortait des apprentissages classiques» explique Jean-Matthias Fleury, professeur de philosophie et coordinateur du projet.

«Réfléchir à un type de création qui sorte du cadre scolaire»

«L’idée a émergé il y a un peu plus d’un an et demi, lors d’échange avec des collègues. Le constat de la difficulté de nos élèves avec les codes scolaires nous a amené à penser que notre initiative valoriserait leur regard, leurs expériences, la mixité sociale et ethnique qui caractérise notre ville et leur énergie. Il a fallu réfléchir à un type de création qui nous fasse sortir du cadre scolaire. Suite à la rencontre avec des plasticiens et vidéastes habitués au travail dans le cadre scolaire, et nous nous sommes arrêtés sur le format du web documentaire, qui permet de croiser leurs histoires, différents médias et scénarii, propices à ce que le spectateur navigue à sa guise dans ce compose le web documentaire» explique l’enseignant dont l’implication transparaît sans peine.

Si l’équipe nous confie sa difficulté de départ à motiver les troupes, force est de constater que le projet a libéré des savoirs et des énergies créatrices chez les jeunes qui ne se pensaient pas forcément capables de produire ces œuvres personnelles.

À l’image d’Alicia et Ilhem, qui ont travaillé sur le thème de la confiance en soi et de l’égalité homme-femme. Chacune a produit une video : «C’est très important de développer l’indépendance des femmes, je suis issue d’une famille de femmes. Ma mère est un modèle pour moi, nous sommes cinq filles» précise Alicia déjà préoccupée par la place des femmes dans le monde. Son amie Ilhem a axé son mini-doc sur l’estime de soi et le fait de s’assumer : «C’est important de présenter un projet qui nous corresponde, pas juste parce qu’on nous l’a demandé, mais parce que c’est l’occasion de s’exprimer de manière réelle et de progresser».

Le projet se poursuivra l’an prochain, avec les mêmes classes, «Nous allons réfléchir au moyen de relier les projets des lycéens et ceux des collégiens», explique Jean-Matthias. Il est fort à parier que les professeurs n’auront désormais plus à insister pour impliquer leurs élèves.

 

Adèle, Lylia, Samir et Mohamed, en atelier journalisme avec D’ailleurs et d’ici

akim