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Mai / 28

Festival de Cannes : les coups de coeur de Leïla Touati

By / Florian Dacheux /

Réalisatrice et chroniqueuse, Leïla Touati nous livre ses coups de cœur du Festival de Cannes 2023 : Les Filles d’Olfa de Kaouther Ben Hania et Asteroïd City de Wes Anderson.

Festival de Cannes : les coups de coeur de Leïla Touati

Issue du monde de l’ingénierie dans l’industrie des télécoms et du digital, Leïla Touati a toujours cultivé sa passion pour l’écriture et l’image. Alors qu’elle tourne des courts métrages depuis le début des années 2000, elle décide à l’aube de ses 40 ans de reprendre des études de cinéma à l’Université Panthéon-Sorbonne. « J’en avais besoin pour gagner en compétences et en confiance, et ainsi mieux défendre mes films », confie Leïla, qui sortira diplômée en 2015 d’un master 2 en cinéma et audiovisuel. « Je n’ai pas de raisons rationnelles qui pourraient expliquer ma passion pour le cinéma, poursuit-elle. J’ai simplement ce sentiment que le cinéma est l’un des derniers endroits où on peut penser le monde un peu collectivement, où on peut réfléchir à des choses graves avec une certaine forme de liberté. » 

 

Mon oncle de Kabylie from Leïla TOUATI on Vimeo.

 

A la tête d’Ignis Fatuus, sa société de production de films créée en janvier 2019, elle réalise des courts-métrages indépendants ainsi que des clips pour le groupe de pop-rock Goom. Après Une parisienne (2018), Mon oncle de Kabylie (2000 – Bourse Tarkovski London Documentary Film Festival) ou encore Renoir Renoi (2022), elle vient de sortir Wahran, une jeunesse algérienne, un film tourné en 2004 dans les rues d’Oran, en Algérie. « Il s’agit-là d’un projet plus ambitieux de 30 minutes que j’ai ressorti des archives. J’avais envie de faire des choses de ces images, à l’heure où le sujet du rapport France-Algérie est toujours ouvert. En 2004, on sortait tout juste de la guerre civile face aux groupes islamistes. J’ai filmé une bande de jeunes qui me parlent de la ville, d’histoire, de politique, de corruption, avec beaucoup d’humour et de vitalité. Je veux montrer un pays ravagé dont la jeunesse est pleine d’espoir. Cela fait écho au Hirak et aux mobilisations de la jeunesse de 2019 contre Bouteflika. Cette nouvelle génération d’Algériens est la plus belle ressource de l’Algérie contemporaine. » En parallèle depuis 8 ans, Leïla Touati organise des projections/débats avec l’association Psynéma à Paris. Critique de films pour Radio Ms à Montreuil, elle se lance depuis peu dans un nouveau format de podcast vidéo sur ses réseaux sociaux.

 

Fl. D. 


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http://ignisfatuus.fr/ 

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© illustration couverture : TANIT FILMS
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Florian Dacheux