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Mar / 28

Fake news et cyberviolences : comment faire face ?

By / Florian Dacheux /

Déjouer les fake news et vivre safe sur les réseaux ! Tel était la thématique du Forum Balance Ton Web le samedi 25 mars à l’Hôtel de Ville de Paris. Intéressé·es par la lutte contre les fake news, contre les cyberviolences et le sexisme sur internet, de nombreux jeunes Parisiens sont venus à la rencontre de professionnel·les spécialisés dans les usages du numérique.

Fake news et cyberviolences : comment faire face ?

C’est dans l’antre majestueux de la salle des fêtes de l’hôtel de ville de Paris que des dizaines de groupes de jeunes ont afflué tout au long de l’après-midi du 25 mars. Pendant que certains s’attardaient sur l’exposition « Deux siècles de presse lycéenne » proposée par l’association Jets d’encre dans le salon Henri Martin, d’autres n’ont pas hésité à rejoindre les allées à la rencontre de professionnel·les spécialisés dans les usages du numérique. A l’instar d’Absa, membre de Becomtech, une association qui œuvre pour la mixité et l’égalité dans l’informatique et le numérique. « Etant donné que j’ai moi-même subi du cyberharcèlement, j’ai pris conscience très vite de certaines choses, témoigne Absa. On a usurpé mon identité pour insulter des gens de ma classe, on m’a insulté, lancé des rumeurs. J’ai témoigné de cela car il ne faut pas avoir peur d’en parler. Cela m’a aidé à surpasser cela. Il faut comprendre que le cyberharcèlement a lieu en continu. Ces notifications, tu peux en faire des cauchemars. C’est pourquoi il est important de sensibiliser sur comment gérer les réseaux sociaux de manière responsable. Les mots font mal. Cela passe d’abord par éviter de dire quelque chose qui pourrait te faire mal à toi-même. Concernant les fake news et comment les repérer, je dirais qu’il faut d’abord faire attention aux sources et au lien du site en question. »

Après un passage par l’atelier sur les cyberviolences, animé par le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir et l’association Dans le genre égales, puis un arrêt à l’exposition « Égalité et consentement » proposé par la Ligue de l’Enseignement, rencontre avec Aël, membre de l’association CRIPS : « De manière générale, il faut faire preuve de discernement. Pour ma part, j’utilise beaucoup les réseaux sociaux pour mon militantisme pour les droits LGBTQIA+ et contre la grossophobie. A une époque, je faisais beaucoup de body positive, puis j’ai été approché par des prédateurs sexuels, j’ai été menacé de viol, subi de la grossophobie et de l’homophobie. Donc, oui, ce n’est pas simple à gérer, surtout qu’on manque encore de protections. On peut effectuer des signalements mais l’anonymat est encore trop protégé en France. On devrait faire appel à davantage de modérateurs pour bloquer les commentaires haineux. Il faut également ne pas oublier que les réseaux sociaux ne représentent pas la réalité. Mais on peut aussi y rencontrer des gens bienveillants. » Alors que la performance de rap « Seul contre neuf » par Edouard Rérolle Torres a fait forte impression tout comme la projection-débat autour de la websérie Revenge avec le collectif Stop Fisha, Typhaine D. est revenue pour sa part avec humour sur l’ensemble de la journée. Une journée rythmée par de nombreuses conférences, à l’instar de celle menée par Anna Toumazoff, influenceuse et militante féministe et Benjamin Chouai, avocat au barreau de Paris et membre de la Force juridique de la Fondation des Femmes, sur les interférences entre réseaux sociaux et vie affective… Sans oublier la participation et la présence de Radio Campus Paris, Radio Raptz, des Petits Débrouillards IDF, du Centre Paris Anim’ Eugène Oudiné, des Promeneurs du Net ou encore des associations Fake Off, Méduz et Ritimo !

Fl. D.

Florian Dacheux